Fabriquer du biogaz à partir de nos eaux-usées, c’est possible et ça marche. Des usines transforment les résidus organiques en biogaz et permettent de chauffer des logements ou de fournir du carburant à des véhicules. Des économies substantielles de gaz fossile et une approche vertueuse de la production d’énergie renouvelable surtout dans le contexte de tension que nous connaissons.
Nos eaux-usées sont décidément pleines de qualité et de promesses. Il y a peu encore, les stations d’épurations en étaient le point final, l’endroit où se terminait le parcours de nos effluents. En quelques années elles sont devenues des gisements de biocarburant et un vecteur important de la transition énergétique.
Les stations d’épuration ont pour vocation de traiter les eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel. Les boues qui sont collectées tout au long du processus peuvent être valorisées et devenir de l’engrais agricole. Avec l’adjonction d’outils adaptés, ces déchets peuvent se transformer en gaz, c’est la méthanisation.
Les gisements sont importants et en flux continu. Strasbourg, Lyon, Grenoble, Nantes, Perpignan, une dizaine de villes ont fait le pari de la valorisation des biodéchets. Il pourrait y avoir 75 sites dès 2023.
A Grenoble, le Biogaz généré par la station d’épuration est injecté dans le réseau GRDF et rapporte à la métropole plus de 300 000 euros par an, de quoi amortir rapidement les investissements opérés pour produire ce biocarburant.
A Nantes, le biogaz permet le chauffage des bâtiments publics, l’alimentation de 350 véhicules municipaux et de 42 bus ainsi que la consommation en eau chaude et en chauffage de 2 140 logements.
A Strasbourg, on parie sur 1,6 million de m³ de biométhane par an. Ce biogaz purifié est directement injecté dans le réseau et peut, chauffer ou refroidir, 5000 logements.
La méthanisation agit sur les matières organiques. A la différence du compostage (qui se fait à l’air libre), cette technologie dégrade les micro-organismes sous privation d’oxygène, donc en milieu anaérobie. Cette réaction permet de produire d’un côté le biogaz, composé en majorité de méthane et de l’autre côté un résidu qui pourra lui aussi être utilisé dans d’autres applications.
La fabrication de biogaz permet de réduire de 30 % à 40 % la quantité de boues produites par une station d’épuration.
Depuis une dizaine d’années, le nombre d’initiatives pour développer cette manne de biogaz se développe dans toute la France. Une démarche vertueuse qui permet, non seulement de tirer partie de nos eaux usées, de nous rendre un peu plus indépendant énergétiquement, mais aussi, de créer un écosystème technologique. Start-up, chercheurs, investisseurs privés, tous s’associent pour imaginer et donner corps à ces innovations qui consistent à valoriser nos déchets, à alimenter l’économie circulaire.
Ce biogaz selon GRDF, pour une station moyenne, permet de générer 12 millions d’euros sur 15 ans ! Les investissements nécessaires à la production de biogaz à partir de boues de stations d’épuration sont, en moyenne, amortis sur 5 ans.
Ce n’est que le début de l’histoire. Seulement 10 % des capacités réelles, du potentiel énergétique des stations d’épuration sont utilisées. Pour aller plus loin, il faudra dépasser des barrières technologiques, financières et réglementaires. Selon les spécialistes, le vecteur d’accélération pourrait être la reconnaissance du biogaz issue des stations d’épuration comme une énergie renouvelable comme l’est, par exemple, l’électricité produite par le photovoltaïque. Cette étiquette « énergie renouvelable » permet de nombreux avantages notamment en matière de taxe et d’investissements.
Les Stations d’épuration, en dégageant de l’énergie verte des effluents, s’inscrivent dans le cercle vertueux de l’écologie circulaire.
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